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Méthode Medek

Cuevas MEDEK Exercises (CME)

(source le NeuroGroupe et CME)

Stimulation motrice

La méthode Medek a été créée par Ramon Cuevas, physiothérapeute à Santiago, dans les années 1970 au Chili. Elle est utilisée pour développer la motricité chez les nourrissons et les jeunes enfants souffrant d’une déficience motrice.

Cette méthode vise à faire apparaître une amélioration fonctionnelle le plus rapidement possible, en apportant une stimulation intensive et multiple qui met l’enfant en position de réaliser des mouvements qu’il ne pourrait pas réaliser seul.

C’est une des méthodes complémentaires les plus pratiquées en France par les familles ayant des enfants avec paralysie cérébrale notamment.

Source : compilation de vidéos YouTube (utilisation équitable) – si vous souhaitez supprimer un contenu contactez le Neurogroupe  contact@leneurogroupe.org

Principaux objectifs

Les objectifs de cette méthode (tels que définis par R. Cuevas) s’appuient sur les notions de plasticité cérébrale.

  • Faire émerger des réponses posturales automatiques (qui sont absentes du fait des lésions cérébrales) via l’exposition du sujet à l’influence de la gravité.

  • Stimuler le système neuro-musculaire pour forcer l’apparition des commandes motrices absentes, via la répétition très fréquente d’exercices.

A qui s’adresse cette approche ?

La méthode s’adresse à tous les enfants avec un retard de développement et présentant un déficit de motricité (syndrôme génétique, hémiplégie, hémiparésie, paralysie cérébrale….). Attention, elle est contre-indiquée pour certaines pathologies (voir site CME).

Il est recommandé de commencer le plus tôt possible, dès quelques mois, idéalement dès que les troubles sont détectés. Il est difficile de commencer après 4 ans notamment pour des raisons de poids-stature.

Spécificités

C’est une méthode qui ne dépend pas ni de la motivation, ni de la coopération de l’enfant, les praticiens Medek considèrent donc qu’elle peut être utilisée dès le plus jeune âge, même quand l’enfant ne répond pas aux consignes ou possèdent des difficultés comme des troubles de la vision ou des troubles de la communication, …

La méthode est pratiquée à la fois sous forme de stages de thérapie intensive avec un praticien et avec les parents au quotidien à la maison.

Suite à une évaluation qui permet de définir les objectifs à court terme, un programme intensif est défini (avec en général 8 à 9 exercices à répéter pendant 20 à 45 minutes chaque jour pendant 2 mois).  Chaque exercice correspond au niveau de développement moteur de l’enfant et attend sa « réponse active » pour provoquer l’apparition de fonctions motrices automatiques absentes du cerveau :

  • L’enfant est constamment actif. Chaque exercice se constitue d’une sollicitation du thérapeute qui engendre une réponse active motrice de l’enfant.

  • La méthode utilise un matériel très précis et le thérapeute l’utilise pour provoquer un maintien très actif pendant la séance.

  • Le thérapeute cherche à stimuler les capacités posturales et le contrôle du mouvement.

  • Il répète les exercices jusqu’à ce que la réaction du cerveau devienne automatique

L’enfant est exposé à l’influence naturelle de la gravité :

  • Le thérapeute cherche à provoquer un contrôle anti-gravitaire absent en tenant l’enfant aussi bas que possible sur son corps. L’enfant est exposé graduellement à  la gravité. Le but est de pallier l’absence de réactions motrices qui sont normalement automatiques.

  • La méthode ne respecte pas nécessairement les stades de développement de l’enfant (ex. mettre l’enfant debout même s’il n’y arrive pas seul).

La thérapie ne se base pas sur l’apprentissage par consignes orales :

  • Le thérapeute ne donne jamais de consignes précises à l’enfant comme « s’asseoir droit », « pousse ta jambe ». Les enfants sont placés dans une position où leurs instincts de rétablissement naturel sont mis en vigueur et l’enfant peut alors compléter une action de sa propre manière.

  • Elle s’adresse particulièrement à certains enfants (par exemple déficience intellectuelle, déficience visuelle, pas d’intérêt pour les jeux, …)

L’implication des parents

Cette méthode nécessite une très forte implication des parents. Ces derniers se forment avec leur enfant lors de stages, afin de pouvoir répéter les exercices chez eux : des séries d’exercices sont à réaliser quotidiennement, voire deux fois par jour, ce qui représente 20 à 45 minutes/jour. Des sessions intensives chez un thérapeute sont aussi possibles. Généralement le suivi dure au moins 2 à 3 ans.

La méthode diffère de la plupart des méthodes qui préconisent de respecter les stades naturels du développement de l’enfant, la méthode Medek place l’enfant dans des postures qu’il ne sait pas réaliser et dans lesquelles il ressent la gravité, afin de forcer l’apparition de commandes motrices.

Témoignages (source le Neurogroupe)

Il s’agit d’une des méthodes complémentaires les plus pratiquées par les familles. Cette méthode est très appréciée des familles malgré le nombre peu important de praticiens. Cela s’explique par les bons résultats et la plus forte implication des parents, qui se sentent moins impuissants face au handicap de leur enfant.

Micro témoignage

Maman de Youna

​”Les exercices ne sont pas violents mais intenses. Pour bien faire, il faut faire deux séances de 45 minutes par jour, six jours par semaines. C’est la répétition qui permet à l’enfant de créer des liaisons cérébrales, permettant d’améliorer son développement moteur. J’ai décidé de me lancer dans cette méthode pour Youna, parce que je voudrais tester tout ce qui existe pour l’aider à acquérir la marche. Après le bilan, la kiné nous apprend qu’elle a le développement moteur d’un enfant de 5,5 mois. Pendant 2 mois, nous avons réalisé la dizaine d’exercices prévus et nous sommes retourné voir la spécialiste en avril. Youna a désormais 7,75 mois de développement moteur.”