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Éducation thérapeutique

Une démarche : intégrer la rééducation dans les activités de l’enfant pour la rendre plus efficace

Ce concept défini par le kinésithérapeute Michel Le Metayer repose sur l’ensemble des processus favorisant l’acquisition de stratégies de compensation permettant de réduire ou de contourner le handicap, l’utilisation d’un savoir-faire différent ou encore une conception nouvelle de l’action.

La rééducation se prolonge au-dela des séances en cabinet thérapeutique, dans tous les moments de la journée

Découvrez les vidéos Envoludia sur l’éducation thérapeutique

Une nouvelle approche de rééducation

Dans les années 1950 et 1960, Michel Le Métayer, kinésithérapeute, sous l’impulsion du professeur Guy Tardieu, développa une méthode d’évaluation neuro-motrice du jeune enfant en fonction de niveaux d’évaluation motrice (Les “NEM”) dont il proposa une définition. A partir de cette méthode, va être conçue une nouvelle approche de rééducation pour des enfants pour lesquels, auparavant, un diagnostic pessimiste était posé. Pour Michel Le Métayer, l’efficacité de la rééducation d’un enfant infirme moteur cérébral est accrue lorsque, tenant compte de ses difficultés spécifiques, celle-ci est intégrée dans les activités naturelles du jeune enfant, le jeu et les activités d’éveil, tout en respectant le plus possible son propre rythme. Michel Le Métayer nommera cette nouvelle approche «l’éducation thérapeutique».

Éducation motrice et non rééducation

On parle d’éducation motrice et non de rééducation car l’enfant n’a pas de passé moteur et doit tout apprendre… Cette éducation s’articule autour de kinésithérapie, ergothérapie, psychomotricité, orthophonie ou bien encore de psychologie. Cette approche fait toujours référence en France.

L’éducation thérapeutique se définit par le processus et l’ensemble des procédures permettant l’acquisition chez la personne paralysée cérébrale, de compensations visant la réduction d’un déficit, l’utilisation d’un savoir faire différent ou encore une conception nouvelle de l’action. Elle utilise les potentialités cérébromotrices de l’enfant pour développer des fonctions le plus proche de la normalité.
L’objet est d’accéder au meilleur niveau fonctionnel en préservant les sujets IMC/PC des troubles orthopédiques qui les menacent.
Michel Le Métayer a largement contribué à faire avancer les connaissances sur le développement locomoteur du jeune enfant et la compréhension des difficultés motrices des personnes touchées par la paralysie cérébrale.

Le modèle développé par Envoludia

Envoludia a développé cette approche grâce à un modèle unique en Île-de-France en proposant un accompagnement précoce, quotidien et adapté :

  • Précoce : tout se joue dès la naissance, plus on agit tôt, meilleures sont les chances de progrès.
  • Quotidien : par les premiers contacts en rééducation puis par l’accueil de l’enfant dans nos haltes garderies de quartier où grandissent ensemble enfants valides et handicapés.
  • Adapté : la rééducation se fait sur place, au sein même de la garderie, avec un personnel spécifiquement formé.

L’association a ainsi développé trois spécificités dans l’accueil de nos enfants :

  1. Les halte-garderies : le lieu d’accueil de l’enfant handicapé en milieu ordinaire. Quoi de plus stimulant en effet que de grandir parmi un groupe d’enfants valides et de jouer ? S’y ajoute le lieu de rééducation attenant à la garderie : un cabinet de soins animé par des thérapeutes (kinés, orthophonistes, …). Conçu dès l’origine pour offrir un accueil différencié aux jeunes enfants valides ou paralysés cérébraux, ce lieu de vie propose à chacun l’accompagnement éducatif (garderie) et thérapeutique (rééducation) indispensable pour accéder à la vie sociale, découvrir ses possibilités d’autonomie et s’épanouir. C’est une alternative entre le maintien exclusif au domicile, les lieux de vie non spécialisés avec un suivi thérapeutique dispersé ou l’orientation précoce vers les institutions spécialisées. C’est aussi un moment privilégié de son histoire où l’enfant va révéler son potentiel et ses difficultés et où les parents vont être accompagnés sereinement dans la découverte et l’élaboration des perspectives. C’est un tremplin pour l’enfant et les siens. C’est aussi un lieu où vont se dessiner, au fil du temps, les perspectives à venir, avec pour beaucoup une scolarisation en milieu ordinaire, pour d’autres en établissement spécialisé.
  2. Coordination : les équipes pluridisciplinaires n’additionnent pas leurs compétences mais travaillent en coordination (emmenées par un Coordinateur d’éducation thérapeutique). La rééducation quotidienne est faite sur place par des équipes spécialisées : nos thérapeutes travaillent sur place, soit comme salariés, soit en libéral. Tous sont formés au handicap et aux spécificités de la paralysie cérébrale, ce savoir-faire est porté par un programme important de formation.
  3. Intégration scolaire grâce aux équipes mobiles de thérapeutes : pour accompagner les enfants scolarisés, nous avons créé il y a plus de 10 ans des Sessad (Services d’éducation spéciale et de soins à domicile). Un Sessad est un établissement qui devient mobile et qui va travailler « à domicile »… Précisons d’emblée que le terme de « domicile » marque essentiellement la différence d’avec l’établissement spécialisé. Le domicile, en l’occurrence, ce sont les lieux où l’enfant vit et où il exerce ordinairement ses activités, l’école plus particulièrement.