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Accompagnement au repas

L’aide au repas

Le repas constitue un des temps forts de la journée : ce n’est pas seulement un moment où l’on s’alimente, c’est un temps de convivialité, de plaisir, de partage, de socialisation et de communication.

Mais pour la personne en situation de handicap, de nombreux paramètres peuvent venir compliquer ce temps. Le risque de fausse route est très présent chez les personnes cérébro-lésées soit dès leur plus jeune âge soit lors de phase d’aggravation et/ou du vieillissement. Les conséquences d’une fausse route peuvent être graves : du traumatisme psychique d’une fausse route au décès, en passant par le refus de s’alimenter ou de l’infection pulmonaire à répétition)

Les repas deviennent pour certaines personnes dépendantes un temps de soin. Il est donc nécessaire d’avoir des gestes techniques appropriés afin que le temps du repas soit agréable, qu’il soit un véritable temps d’échange privilégié avec la personne, en toute sécurité.

Les actions menées à Envoludia sont :

  • La formation des professionnels (de terrain ET des cadres) :

– aux techniques facilitatrices pour faciliter la prise alimentaire à la cuillère et au verre,

– aux manœuvres de décontraction pour favoriser la détente et l’installation,

– à reconnaître et prévenir les situations à risque,

– à savoir construire un environnement favorable à la prise des repas,

– à savoir prendre en compte les troubles moteurs altérant la prise alimentaire et réfléchir à l’installation adéquate,

– à trouver le bon équilibre entre favoriser l’autonomie de la personne, et la guider pour faciliter/améliorer sa déglutition,

– à comprendre les notions de prendre soin de la personne,

– à trouver le juste équilibre entre le repas convivial et le repas « soin ».

  • La réalisation d’évaluations bucco-faciales :

Elle est réalisée par un professionnel formé, de la structure ou par une personne ressource de l’association, ou par un partenaire extérieur.

  • L’installation et un matériel adapté : 

– une installation qui favorise la détente, et la flexion de tête pour limiter le risque de fausse-route

– des tables à encastrement réglable en hauteur

– des outils adaptés (anti-dérapants, couverts, assiettes, verres, sets de tables)

  • Le respect du rythme de la personne
  • La mise en œuvre des temps d’échange et d’informations sur les besoins et les possibilités de la personne accueillie, et de manière plus générale, les moyens à mettre en œuvre au repas :

– par la mise en place d’un groupe « bucco », constitué de professionnels référents porteurs du projet bucco de leur structure/unité. Il faut réfléchir à la place et au rôle des rééducateurs et des éducateurs. Ces groupes peuvent se réunir de manière hebdomadaire, mensuelle ou trimestrielle en fonction des besoins de la structure. Le groupe permettra aux personnes qui ont été formées de pouvoir appliquer ce qu’elles ont appris lors de la formation. L’implication de l’équipe encadrante est indispensable à la bonne mise en place de ces temps de réflexion, et de la mise en application sur le terrain, dans le but de créer une culture commune institutionnelle, en adéquation avec la culture associative,

– par la construction de supports à afficher au repas « conduite à tenir, gestes d’urgence », de questionnaires d’observation des temps de repas, mais également de supports permettant d’évaluer les connaissances des professionnels,

– par l’apprentissage des techniques d’urgence en cas de fausse route aiguë – Attention : la formation est à adapter au handicap neuro-moteur, avec port d’appareillage (corset-siège, corset),

– par l’aménagement de l’espace,

– par la préférence pour les repas en petits groupes plutôt que les grandes tablées, conviviales certes, mais  trop bruyantes,

– par la limitation des déplacements des professionnels pendant le repas, en identifiant des professionnels pour faire le service.

  • L’attention aux textures et au goût :

–  Qui sont à travailler en lien avec les cuisines

– Faire attention à la viscosité du mixé.  Attention aux textures mixées trop pâteuses ou trop liquides. Idem pour les liquides gélifiés.

– Développer l’appétence de l’assiette, le goût diversifié, franc.

– Définir la texture suite à l’évaluation. Pas de modification de texture sans accord de l’expert.

– Uniformiser  et définir les termes utilisés: mixé, hâché, mastiqué, morceaux.

– Avoir des mixeurs sur les salles de repas, du bouillon et de l’épaississant, pour modifier les textures en fonction de la personne accueillie

  • L’évaluation des besoins nutritionnels et d’hydratation :

– identifier un diététicien/nutritionniste,

– identifier les risques de déshydratation et de dénutrition

– avoir suivi de pesée mensuelle, à comparer avec la taille.

  • Le suivi de l’hygiène bucco-dentaire : identifier des dentistes spécialisés.
  • La prise en charge des troubles de l’oralité, le maintien des capacités sensorielles des personnes en nutrition entérale.
  • La gestion du bavage.
  • La gestion de l’après-repas : respecter un temps assis de 30 minutes en cas de reflux.
  • La communication au repas : mettre en place des pictogrammes adaptés à la personne (boire, stop, encore, yaourt, dessert…)
  • L’organisation : identifier les professionnels formés à accompagner un usager, afin de ne pas multiplier le nombre d’accompagnants différents. Ceci permet que chaque professionnel intervienne de manière semblable, et permet au résident d’intégrer les gestes beaucoup plus efficacement.